splendeurs et misères...
SPLENDEURS ET MISERES DE L’APPRENTI ECRIVAIN
(et de son frère le poète)
J’ai fait un rêve plus étrange que jamais
Eros émerveillé dormait à poings fermés
Hilda la blonde sur ses pieds nus dansait
tandis qu’un roux renard, sur un arbre perché
tenait en son bec, précieux, le fromage
L’urgence et la patience : voilà un bel adage
S’écrie Robin qui à ce moment-là passait
Eros répond : ici, c’est l’amour et rien d’autre
O oui, pour moi l’amour seul compte,
L’amour , l’amour, à la bonne vôtre,
dit Robin qui en avait vu d’autres…
Hilda s’élance en savants entrechats
avec la grâce d’un joli petit rat
On ne peut plus dormir tranquille
quand on a une fois ouvert les yeux
dit Eros en grognant et en clignant des cils
J’ai voulu voir, j’ai vu, répond Hilda,
l’amour est simple amusement ,
ravissement des innocents,
l’amour c’est comme un jeu d’enfant,
l’amour hélas est éphémère
il restera dans la clairière !
Tu peux t’en retourner tranquille
l’oubli m’en sera plus facile…
Photos volées, cœurs en déroute
dit Robin en reprenant sa route
et méfiez-vous à l’avenir
de ceux qui ne font que mentir
ainsi que splendeurs et misères
de l’écrivain et de son frère
le pauvre et loqueteux poète !