11 octobre 2012
Le pauvre poète
Carl Spitzweg (le pauvre poète)
Au fond de ton vieux lit de pauvre riche poète
réchauffé par sa muse,
l’âme calée dans ses rimes
qui, moins aisément que jadis,
de ta plume becquée
fusent,
le temps, ce grignoteur,
sur toi a peu de prise,
tu joues, songeur,
sans peur avec les anges
qui de loin te font signe,
qu’importe la page blanche,
d’autres la couvriront à ta place
de mots bien plus insignes,
tu joues avec la vie
mieux que ce qu’on imagine
car ton rêve est plus grand
que tes anthologies,
et tes vers à venir
ne suffiront jamais à combler tous tes vides,
et plutôt que ta fin,
ta soif inassouvie d’avenir.
Cloclo, 11 octobre 2012
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