IL BONDIT DE MON CORPS...
comme une onde perdue.
Entre cascade et
fleuve
le ruisseau se repose
loin de la source de vie mon eau est sans mémoire.
Quelle muse déguisée
s'amuse ainsi à me mettre
à mal
en imitant ta voix et en forçant
tes rives
l'oiseau - lyre impuissant a
déserté ma plume
et sa voix de souffleur l'a réduite au silence ...
(j'avais tant de choses
à te dire ...)
Il bondit de mon corps
une eau éparpillée
violent brumisateur de mes rêves éclatés
un torrent qui charrie
ses tessons d'idéal
et ne peut réfréner ses débits ordinaires.
Dans cette onde -
miroir
reflet
de mes soupirs
elle
bondit sans fin et jaillit mon eau vive
inondant
de ses joies, noyant de ses désirs
de ses limons fertiles
les plaines infécondes des passions décalées.
(... et tant d'amour à te donner !)
© cloclo, 8 janvier 2010
Que faire si je n'ai de mémoire que pour une seule image ? (A. Camus)