Les verts printemps
J'ai connu, mon tendre, avec toi,
toutes les routes des possibles,
celle des éclatantes joies,
celle des peines
indicibles,
tu m'as portée à bout de bras
et je t'ai prise sur mes ailes,
et la vie avec
toi était belle
même quand tu n'étais pas là.
Quoique l'on fasse, quoique l'on
dise,
je resterai sur le chemin
qui me conduit
toujours à toi,
je garderai dans mes valises
tous nos beaux jours, nos ciels limpides,
les
nuits au chaud tout contre toi,
la cheminée, et nos
causettes
nos tête-à-tête et nos dînettes,
et les silences apaisants
et la fraîcheur de tes grands arbres,
la vie, hélas, est ainsi faite,
et les âmes trop imparfaites,
mon coeur est gros, mais il espère,
il ne peut en être autrement,
après les implacables hivers,
me reviendront
les verts printemps.
© cloclo