On ne parle pas assez de Johnny

17 décembre 2009

Moi, je trouve qu'on ne parle pas assez de Johnny, seul, sur son lit de douleur, là-bas, au bout du monde. On parle trop des pauvres, des sans-abri, des chômeurs, des guerres, des attentats, des suicides, des expatriés, des reconduits sans tambour ni trompette, tandis que le pauvre Johnny se morfond dans une chambre de 200m2, à 2000 dollars par jour.

Pauvre Johnny, il va perdre des millions d'euros pour devoir annuler sa tournée et le pauvre J.C. Camus se désole, il va être ruiné par la faute d'un grand escogriffe de médecin Delajoux qui a raté l'hernie du grand chanteur... Et que de dollars perdus en allers-retours pour les uns et les autres, les rejetons, les femmes, les ex de Johnny, les journalistes, les faux-amis, les vrais aussi, les politiques, les curieux, les fans, que de kérosène dépensé pour une petite visite à un comateux qui ne peut même pas répondre aux interviews.

Moi, je dis que c'est proprement scandaleux ! Arrêtons de transmettre aux people ces cochonneries de maladies nosocomiales qui risquent de les envoyer ad patres plus vite qu'un supersonique. Non, réservons ce genre de microbes à des gens comme vous et moi, dont la mort ne dérangera pas, ne fera aucun bruit, n'entraînera aucun déficit planétaire et évitera les larmes de millions de fans éplorés. La mort doit rester discrète, elle ne doit pas atteindre les grands de ce monde, ceux que l'on peut encore presser un peu pour en extraire le jus, pensez-donc, vider des salles comme Bercy ou le Grand stade ! Et rembourser des places à 200 ou 400 euros chacune ! Un vrai scandale !

Johnny, remets-toi vite, je t'en supplie, on a déjà eu Mickael, ça suffit, épargne mes larmes, je n'en ai déjà que trop versées et permets moi, grâce à ton prompt rétablissement de passer un bon, un merveilleux Noël !!

cloclo