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Les jardins de Calude
4 décembre 2013

Papa n'est pas mort... (14 et 15)

Aujourd’hui, c’est mamie Colette

 

qui me garde. Elle est arrivée tôt ce matin, avant que maman parte au travail. Elle n’est pas venue tout de suite dans ma chambre, elle a attendu que je me réveille. Je me suis levé pour aller déjeuner à la cuisine, elle rangeait les bols du déjeuner, Octave s’est précipité sur sa gamelle, qui était vide, il n’avait pas l’air content, il poussait de faibles miaulements de détresse à vous arracher les larmes. Mamie a dit : tais- toi, gros goulafre, tu peux bien attendre un peu, non ? Je l’ai embrassée, elle a examiné mes plaies, qui étaient déjà bien refermées. Bon, ça s’arrange, tant mieux, et ne t’avise pas de recommencer ! Tu vois où ça te mène, ces bagarres ridicules…Mais, mamie, ce n’est pas moi qui… N’en parlons plus, mais à l’avenir, évite ce garçon et fais en sorte de ne plus le croiser sur ton chemin. Mais si c’est lui qui vient vers moi, je n’y peux rien, tout de même. S’il te dit des choses qui te déplaisent, tu fais comme si tu n’entendais pas, et voilà… Je ne veux pas qu’on me prenne pour un dégonflé…Ce n’est pas se dégonfler que de refuser la bagarre… Mon p’tit gars, garde tes forces pour des choses qui en vaudront vraiment la peine.

Puis elle s’est approchée de moi et m’a pris dans ses bras en me serrant bien fort. J’aime quand mamie me dorlote, elle a la peau très douce et pas trop ridée et je respire sa bonne odeur de parfum à la lavande. Toujours le même, depuis que je suis né. Elle est un petit peu grosse, mais juste ce qu’il faut pour me sentir confortable quand je me blottis contre elle. Ca fait du bien, hein, qu’elle a dit au bout d’un long moment où l’on ne s’était plus parlé. J’ai repensé aux paroles de Pauline : le silence peut être plus important parfois que la parole. Ca fait surtout du bien de se sentir aimé, que j’ai dit, comme ça, sans trop réfléchir. Elle avait l’air contente, et moi, comme je me sentais de plus en plus en confiance, j’ai osé demander : tu sais, toi, où il est parti, mon papa ? Mamie n’a rien répondu, elle avait les yeux dans le vague et au bout d’un moment, elle a dit : c’est ta maman qui doit te parler de ces choses, moi, je ne me sens pas autorisée. Mais tusais bien quelque chose sur son départ et l’endroit où il se trouve, enfin, surtout s’il est mort ou s’il n’est pas mort ? Ben non, qu’elle a dit, enfin, pas vraiment…Dis-moi, dis-moi, moi, j’ai le droit de savoir. Je n’ai pas dit ça en parlant normalement, je l’ai hurlé dans ses oreilles et elle a fait un grand bond sur sa chaise tandis que je dégringolais de ses genoux, que je me suis mis à haïr instantanément, alors que je les trouvais si doux il y a quelques minutes encore. Cette fois, je n’avais plus envie de me faire chouchouter, j’avais juste envie de savoir la véri

Vous êtes tous des menteurs, que j’ai crié, vous savez la vérité et vous ne voulez pas me la dire. J’ai 9 ans, je ne suis plus un bébé, tout de même ! Vous avez peur de me faire de la peine, sans doute, alors que vous m’en faites parce que vous refusez de parler. De toute manière, je sais tout, je vous ai entendues l’autre jour, maman et toi, dans la cuisine… et je sais, aussi, pour le journal…Tu sais, tu sais… tu sais quoi au juste ? J’ai entendu, pour l’Afrique et pour la drogue et aussi pour la pouffe de papa. Il a une nouvelle femme, c’est ça ? C’est ça, oui ou non ? Et j’ai pris mon bol de chocolat et je l’ai lancé de toutes mes forces en plein milieu de la pièce. Le bol s’est brisé en deux ou trois morceaux tandis qu’Octave, effrayé, se réfugiait sous le buffet. Théo, calme-toi, quelle a dit, mamie, ce n’est pas bon pour toi de t’énerver ainsi. Tu dis que tu es assez mûr pour connaître les choses, mais tu te conduis comme un petit écervelé qui monte sur ses grands chevaux à la moindre occasion. Ce n’est pas une attitude de garçon raisonnable, comme celui que tu prétends être…a-t-elle ajouté. Je me suis calmé un peu et j’ai repris d’un ton presque normal : pourquoi vous avez décidé ensemble que vous me diriez qu’il était mort ? Puisque c’est un mensonge et que maman me répète sans arrêt qu’il ne faut pas mentir ? Je sais, a dit mamie, ce n’est pas bien de notre part, nous avons voulu te faire un pieux mensonge et… C’est quoi, un pieux mensonge ? C’est un mensonge qui protège les enfants comme toi, et qui évite de les traumatiser trop fortement jusqu’à la fin, parfois, de leur vie. Parce que tu crois que je ne suis pas trop matisé de ne rien savoir sur ce qu’il est devenu …et où il est mort et s’il est mort ou pas mort ou en prison ou ailleurs, et s ‘il pense encore un petit peu à moi ?

Théo, je ne peux te donner trop de détails, c’est ta maman qui s’en chargera. Je vais te dire l’essentiel, que tu connais déjà. Ton papa est parti en Afrique avec une dame que je ne connais pas, c’était il y a deux ans pour faire des affaires, comme on dit, et travailler dans l’import-export. Il a apparemment fait de mauvaises rencontres et s’est fait arrêter par la police récemment pour de la drogue qu’on aurait retrouvée chez lui. Maintenant, je ne connais pas la gravité de cette affaire ou s’il fera de la prison ou non. Espérons que cela va s’arranger. Bon, c’est tout ce que je sais pour ma part. Tu crois qu’il va rester longtemps en prison ? Je ne peux, hélas, répondre à ta question, ta maman saura peut-être plus de choses, là-dessus. Allez, mon p’tit gars, ne te fais pas trop de mouron, dans la vie, bien des choses s’arrangent, mais il faut parfois du temps. Il te faudra de la patience, comme à nous, et puis, un jour, qui sait, tu le reverras, ton papa… 

Après le déjeuner, j’ai demandé à mamie si je pouvais sortir un peu dans le quartier, juste pour prendre l’air. Elle a dit oui, si tu ne t’éloignes pas trop. Elle, elle regarderait la télé, car elle aime bien l’émission Toute une histoire, ça raconte la vie de tas de gens qui ont des problèmes insurmontables ; peut-être qu’un jour, ma maman pourrait aller raconter la sienne et lancer un appel aux gens d’Afrique pour qu’ils fassent sortir mon papa de prison. J’avais juste envie d’aller faire un petit coucou à mes bons morts et à mon frère Daniel, qui m’attendaient depuis de nombreux jours.

Je suis passé dire bonjour à Pauline qui essuyait la vaisselle. Alors, gamin, on va faire un petit tour ? Oui, je vais voir mes bons morts, depuis le temps que je ne leur ai donné de nouvelles ! Oui, tu auras sans doute plein de choses à leur dire. J’ai fait ce que j’ai pu l’autre jour, mais avec toi, ce sera mieux… Je l’ai embrassée puis j’ai traversé la rue en sautant à cloche-pied sur une invisible marelle. J’avais le cœur léger et content de retrouver mon petit monde. Je suis passé devant la tombe de Marguerite, en lui faisant un vague signe de la main, mais sans m’arrêter et j’ai couru dans la deuxième allée pour voir Daniel. Bonjour mon frère, ai-je lancé avec allégresse, me voici de retour . Alors, mon grand, tes plaies, ça se guérit, ça se referme, ça cicatrise, ça cautérise ? Je lui ai dit que je trouvais qu’il avait beaucoup de vocabulaire pour un garçon de mon âge. Ben oui, qu’il a dit, c’est normal, de mon temps, les élèves étaient plus attentifs, les maîtres plus sévères et les méthodes sans doute plus efficaces ! Le certificat d’études, c’était quelque chose, ça valait bien les brevets de maintenant ! Pauline a dû te raconter comment ça s’était passé ? Arnaud m’a nargué et traité de minus, d’avorton, de presse-purée, et puis surtout d’orphelin ! Ben quoi, moi aussi, j’étais orphelin, et je n’en ai pas fait un fromage… Mais moi mon papa n’est pas mort, il chasse les… Oui, oui, je sais, c’est ce que tu racontes, mais il faudra un jour te rendre à l’évidence… J’ai enchaîné : Pauline m’a dit que tu ne lui avais pas répondu l’autre jour…. Mais si, j’ai répondu, j’ai même dit : oh le pauvre Théo, lui faire ça, à lui, qui est si gentil et si raisonnable…C’est drôle, elle n’a rien entendu. Peut-être, mais je ne suis pas une mauviette non plus, ni une lavette. C’est bien, frérot, mais ne t’avise pas de recommencer, si tu ne veux pas avoir des problèmes avec ton entourage. Tu sauras que dans la vie, il est préférable de ne pas s’en prendre aux plus grands, aux plus forts et surtout à ceux qui ont le pouvoir…Tiens-toi le pour dit, mon frère… J’ai dit que j’étais pressé car Toute une histoire allait bientôt se terminer et que je devais rentrer. Il me fallait aller voir aussi mes morts du tilleul. Daniel a dit : à bientôt frérot, et sois bien sage, ne te fais plus remarquer…

Quand je suis passé non loin de la tombe de Monsieur Gadin, j’ai aperçu une ombre noire avec un chemisier blanc et un grand manteau dont les pans flottaient de chaque côté dans le vent, on aurait dit un pingouin qui secouait ses ailes. C’était sa veuve qui arrivait avec un gros bouquet de fleurs rouges, des roses ou des tulipes, je ne sais pas trop. Elle m’a vue également, mais a détourné le regard, comme pour éviter le mien. J’étais bien content car j’avais trop peur de lui éclater de rire au nez. Et si maman l’apprenait, elle m’en ferait le reproche en me disant qu’il faut respecter le chagrin des autres. Mais ce qu’elle ne sait pas, maman, ou fait semblant d’ignorer, c’est que moi, même si mon papa n’est pas mort, même s’il chasse les lions en Afrique, eh bien je suis triste de son départ et il me manque tous les jours. Et puis Madame Gadin, elle, elle peut lui porter des fleurs, à son gros Antoine, tandis que moi, je ne peux même pas le faire. Tout en réfléchissant à tout ça, je suis arrivé près du tilleul. Il faisait un peu froid, car le soleil ne s’était pas levé aujourd’hui, je me suis mis à frissonner ; j’ai dit : bonjour, vous deux, je viens vous faire un petit bonjour, mais je ne vais pas m’attarder, car ma mamie m’attend à la maison. Ils m’ont demandé des nouvelles de ma santé et si mes bobos étaient guéris. J’ai dit : ça va mieux, ah ! Il ne t’a pas loupé, le bougre, et ils m’ont félicité pour mon courage et la façon dont je m’étais défendu. Tu t’es battu comme un lion…. a ajouté Valentin. Oui, comme papa, j’ai dit, chez nous, on n’est pas une famille de dégonflards. Oh, je m’en doute, a dit Germaine, tu es un bon petit gamin et j’aurais bien aimé t’avoir comme petit- fils ! Moi aussi, j’ai répondu, bon, j’ai mamie Colette et aussi Pauline. C’est déjà bien. Au fait, Valentin, t’es mort comment, toi ? Je suis mort à la guerre, dans les tranchées, près de Verdun, à un endroit qui s’appelle le chemin des dames. Tu parles d’une plaisanterie, toi, un nom aussi charmant pour une bataille aussi sanglante ! Tu as eu peur ? Non, je n’ai pas eu le temps d’avoir peur, tu sais, ça va tellement vite ! Et puis, pour nous donner du courage, on nous faisait boire … De l’eau ? Non, du vin, de l’alcool bien fort, après on était gais, on n’avait plus peur de rien… Tu me raconteras un autre jour, mon papa, lui, il n’a pas fait de service militaire, il a été réformé. Quelle chance il a eue, ton père, qu’il a dit, Valentin, moi j’avais 27 ans et j’avais deux petits garçons que je n’ai pas eu le temps de voir grandir, tu vois, la vie n’était pas plus rose avant …

Je suis parti en courant, pour retrouver mamie Colette, c’était juste la fin de l’émission, comme ça, elle n’a pas eu le temps de s’inquiéter.

 

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Je suis retourné en classe

 

 

le lundi matin. Ils m’ont tous regardé avec des regards curieux et même admiratifs, certains garçons ont été un peu déçus que je n’aie pas gardé davantage de traces de la bagarre, mais à la récré, un attroupement s’est fait autour de moi : ça fait mal d’être recousu ? Ca fait quoi de tomber dans les pommes, et tout et tout, j’étais la vedette, le héros, le gros dur qui n’avait pas hésité à mettre sa vie en jeu pour conserver son honneur. Il y avait juste Arnaud et sa bande, qui nous épiaient à l’autre bout de la cour et se tenaient prudemment à l’écart. A un moment, Marion s’est approchée de moi et m’a gratifié d’un large sourire, je n’avais pas encore remarqué à quel point elle a de beaux yeux ; ils ne sont ni vert ni bleu, entre les deux, ça dépend de la couleur du ciel. Aujourd’hui, ils étaient turquoise, un peu comme la bague de maman. Elle a dit : tu es un crac, Théo, jamais je n’oublierai la façon dont tu as tenu tête à ce gros naze. J’ai dit : merci Marion, j’avais le cœur qui battait la chamade et j’ai senti le rouge me monter aux joues, j’espère qu’elle ne s’est aperçue de rien. Madame Pernod m’a demandé si j’avais eu le temps de recopier les devoirs j’ai dit oui Madame, d’une voix polie et soumise, pour la rassurer sur mes intentions de bien me conduire désormais en classe.

 

Après la cantine, la directrice m’a fait venir dans son bureau, je devrais me rendre mercredi matin chez la psychologue scolaire, pour qu’elle me pose quelques questions. On se rencontrerait désormais régulièrement tous les mercredis matin. Cela ne m’enchantait guère, car le mercredi, c’est le seul jour de la semaine où je peux dormir un peu. Mais il n’y avait pas moyen d’y échapper, c’était la condition sine qua non pour qu’on me garde dans cette école. Le soir, j’ai reconduit Lucas chez lui, il m’a encore donné quelques devoirs à recopier, sa maman nous a offert de la tarte aux framboises, c‘était trop bon, elle m’a demandé des nouvelles de ma santé, j’ai dit ça va, merci. Elle avait une jupe très courte avec des bas résille noirs, et quand elle s’est penchée pour remettre la tarte au frigo, j’ai même vu un bout de sa culotte. J’ai trouvé qu’elle avait de belles jambes, est-ce que Marion aurait les mêmes un jour ? Lucas a repéré mon manège, il a dit : dis-donc, je t’y prends à reluquer les dessous des dames, allez, viens dans ma chambre, j’ai un truc à te montrer.

 

Le soir, dans ma chambre, j’ai eu des impressions bizarres, j’avais à la fois froid et chaud, comme quand on va être malade, je me sentais bien, heureux, puis brusquement très malheureux, j’avais le cœur comme une motte de beurre, qui fondait en moi et qui coulait dans toutes mes veines jusque dans les doigts de pied ; j’avais l’estomac noué, des fourmis dans les bras et les jambes, des sensations nouvelles m’envahissaient et il me tombait sur la tête des trucs en vrac que je ne comprenais pas. J’ai eu du mal à m’endormir.

J’ai rêvé que j’étais sur les genoux de Madame Fossati, la maman de Lucas, et que je lui caressais gentiment les jambes. Elle ne protestait pas, c’était doux et très agréable. C’est fou ce qu’elle était sexy. A un moment, la porte s’est ouverte et Marion est entrée, elle avait toujours ce sourire charmeur qui embellit tant son visage. Elle s’est avancée vers moi et m’a pris par la main. Madame Fossati m’a poussé brutalement en avant et m’a dit : va, petit, c’est ton destin qui t’appelle…Ensuite, je me suis réveillé. Maman était là devant moi et a semblé très heureuse de me voir si souriant dès le réveil. Elle devait penser que cet air joyeux lui était destiné. Je n’ai pas voulu la détromper, ça lui aurait fait trop de peine.

Sur le chemin de l’école, je me suis mis à siffloter, ce qui n’est pas vraiment dans mes habitudes ; j’ai dit bonjour à tous les gens du quartier qui revenaient du pain ou des courses, j’ai rencontré Pauline qui tenait une baguette sous son bras, elle m’a lancé : tu me paraîs très en forme, ce matin, gamin ! J’ai dit, oui, je me sens léger comme une plume, elle a ri, elle a dit c’est bien, puis j’ai couru jusqu’à l’école.

A la cantine, je me suis arrangé pour être dans un coin, un peu à l’écart, Lucas m’a rejoint avec sa bande, au cas où… Il me protège autant qu’il le peut, c’est un bon pote. Je pense que pour l’instant, je ne crains pas grand-chose. J’ai regardé tout autour pour voir si je voyais Marion, elle mange toujours avec les mêmes copines, les filles et les garçons ne se mélangent guère.

Tout à coup, Arnaud est arrivé dans la file. Il avait l’air énervé. Il a jeté sur son plateau un à un chaque plat, au risque de les faire tomber. Crudités, viande et dessert, il faisait la grimace à chaque plat qu’il prenait. Ensuite, il est allé trouver la dame de la cantine et il lui a dit en montrant son plateau : vous trouvez que c’est bon, ça ? Ben quoi, qu’elle a dit, ça m’a l’air plutôt appétissant ! Appétissant ! Vous voulez dire dégueulasse ! Tenez, voilà ce que j’en fais de votre merde ! Et il a vidé tout le contenu du plateau dans la poubelle ; la pauvre en est restée scotchée, on ne lui avait encore jamais fait le coup. J’ai fait celui qui ne voyait rien, car je ne voulais pas avoir d’ennui, les autres se sont mis à commenter l’affaire et les langues allaient bon train aux quatre coins de la cantine. Puis Arnaud est allé s’asseoir à la table de ses potes, avec une désinvolture parfaite, on les entendait de loin rire comme des bossus. Toute la salle était en émoi, mais personne n’osait donner ouvertement son avis, de peur des représailles. Et moi le premier, j’avais intérêt à me tenir à carreau, après ce qui m’était arrivé.

On est repartis pour l’école, mais on avait du mal à se concentrer sur ce que disait la maîtresse. Elle voyait bien qu’on avait l’air distrait, mais comme l’épisode de la cantine n’était pas encore parvenu à ses oreilles, elle en ignorait la raison. Ensuite, la directrice est arrivée dans la classe, on s’est levés d’un bond, on a dit bonjour Madame, elle avait une mine sévère, elle a dit quelques mots à l’oreille de Madame Pernod puis elle est repartie comme elle était venue. Madame Pernod a dit : vous allez tous prendre une feuille et me faire une rédaction de deux pages sur le sujet que voici : vous me parlerez de la faim dans le monde et pourquoi il ne faut pas gâcher la nourriture.

On allait tous devoir payer, une fois de plus, pour les bêtises de cet abruti d’Arnaud.

© (à suivre)

 

 

 

 

 

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