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Les jardins de Calude
11 avril 2012

Dors, mon amour...+ version épurée

sleeping_man_irena_jablonski

Irena Jablonsky

 

dors, mon amour,

si loin de  tout, si loin du temps,
dors puisque tu sembles ignorer

jusqu’à quel point cet infidèle
est oublieux de ses devoirs

quasi les plus élémentaires,
pour toi, je sais, en ce moment,
il doit filer à tire d’aile
quand pour moi il  paraît si long…

dors, mon amour,

au  miroir de mes insomnies,
le temps s’arrête, je te regarde,
guettant l’ombre de ton sourire
le clignement d’une paupière,
ou l’esquisse de ton réveil,
je les épie en vain,
ces  rêves bleus qui batifolent
sur leurs  oreillers de nuages,

croisant gaîment sur ton visage
les rais diffus de la lumière,


dors, mon amour,

bien installé entre tes draps,
indifférent à mon attente,
sans qu’il te vienne un seul instant
qu’au doux clair-obscur de ton corps
persévérante sentinelle

sur tes voyages en solitaire,
sur tes repos réparateurs,

je veille,


puis, vient un moment, épuisée,
où tout en moi se fait opaque,
à la lisière de ton souffle,
au creux profond de tes ravins
douillettement inertes,

je sombre,


mes yeux à demi fermés
n’en dessinent plus les contours
et mon désir qui s ‘assoupit,
comme les vagues de la houle
que dans ma lutte  je refoule,
pour mieux les raviver demain,

dors, mon amour.

 

cloclo, 11 avril 2012


VERSION EPUREE :

TU DORS

Tu dors
et me parais si lointain,
si loin du temps, cet infidèle,
tu dors paisiblement,
bien protégé de ses deux ailes,
tandis que moi, je lui résiste
pour mieux m’approprier,
te ravir et te voler,
ces instants d’un bonheur éphémère.

Au miroir de mes insomnies
le temps s’arrête et se répète,
je te regarde,
rêves en bleu qui batifolent
sur leur oreiller de nuages,
puis s‘attardent sur ton visage
que  viennent effleurer gaiement
les rais diffus de la lumière,

tu dors,
je te souris,
persévérante sentinelle
de tes voyages en solitaire,
de tes sommeils réparateurs,

soudain,
au clair-obscur de ton corps
dont je connais chaque contour,
je lis comme un frémissement…

léger comme vagues et houle,
comme un désir que l’on refoule
dont on retarde encore un peu le moment,
tu dors,
tu es beau,
je t’aime.

 

© cloclo, 12 avril 2012

 

 


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Commentaires
M
Je trouve toujours émouvant de voir dormir un être cher. Tu le dis si bien.
Répondre
E
très beau, Cloclo
Répondre
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