Intéresse-toi à autre chose qu’à ta classe. N’essaie pas de rendre les enfants « sages comme des images », ils ne s’intéressent et ne travaillent que sous un régime de liberté relative. Ne crie pas en vain le nom des élèves, car ceux-ci ne te respecteront plus. N’oublie pas de rendre joyeux le dernier jour de la semaine. Gagne le cœur de tes élèves pour qu’à leur tour, ils te fassent aimer chez eux. Tu ne tueras pas une velléité de bonne volonté dans le cœur d’un petit enfant. Tu ne tolèreras dans ta classe, ni vilaines paroles, ni vilaines actions. Tu ne voleras pas, au profit de corrections fastidieuses, les heures que tu dois à ton repos, cela pour que ta santé, ta bonne humeur rayonnent autour de toi. Tu ne convoiteras ni la classe, ni les élèves, ni les méthodes de ton collègue, mais à tâtons, tu chercheras ta voie sans qu’on se doute que tu marches à tâtons.
Selon The Health of teacher (La santé des instituteurs) paru dans Journal of Educational Research en juin 1928, cité par le Bulletin de l’Union des Trois Ordres de l’enseignement catholique, n°4, 3ème année, 15 janvier 1930, p.50.
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