dur, dur, le bulot...
Bonjour Katia,
Je t'écris de la terrasse de la Belle
marée. D'ici je vois les pêcheurs décharger
leur cargaison de poissons frais, de crustacés et de coquillages.
Je ne m'ennuie jamais.
Hier, je suis allé au restaurant. Pour changer,
j'ai demandé un bulot.
Le serveur m'a dit : vous voulez dire un plateau de
mer ?
Non, ai-je répondu, juste un bulot, c'est pour
goûter.
Ils sont un peu bouchés par ici.
J'ai mâché mon bulot pendant une heure,
puis je l'ai remis discrètement dans la coquille,
décidément, ces bestioles sont inmangeables,
c'est bien ce que m'avait dit Léon,
mais je voulais essayer.
J'ai tout de même passé un bon moment à regarder
comment les autres se bagarraient avec leurs pinces
de crabes
et leurs langoustes. Au bout d'une heure, ils n'en
avaient extrait
qu'un ridicule petit bout de chair . Tout le reste
était dispersé sur la nappe.
Dommage que tu n'étais là, on se serait bien
marré.
J'ai fini par payer l'addition, car le patron
m'avait à l'oeil.
La prochaine fois, j'essaierai les holothuries en
salade, il paraît que c'est bon.
Mais ça ne vaut pas la cuisine de Léon, sa
choucroute, sa flammenküch,
ses strudels et sa cassolette d'
escargots .
Je reviens dimanche, rejoins moi place Kléber vers
15 heures,
on se paiera une bonne mousse et un bretzel géant.
Parce que le bulot, c'est peut-être bon, mais ça ne
tient pas au ventre !
Ton cousin. klaus.