IL FAUDRAIT...
Il faudrait du vocabulaire
pour mieux décrire avec des mots
les beautés les plus éphémères
celles des fleurs ou de l'oiseau.
Il faudrait plus d'un dictionnaire
pour nommer toutes les espèces,
celles de l'eau, celles de l'air,
celles qui meurent et disparaissent.
Pour l'illustrer, quelques pinceaux
pour donner du corps à nos livres
et un peu de peinture à l'eau
pour colorer nos joies de vivre.
Mais c'est une encyclopédie
qu'il nous faudrait en plusieurs tomes
pour définir les infâmies
supportées par des millions d'hommes !
Il faudrait surtout des glossaires
pour se comprendre entre étrangers,
traduire au delà des frontières
les puissances de l'amitié.
Il nous faudrait des pages entières
pour trouver les mots qui consolent,
aux champs des mots, ceux de la terre
afin que germent nos paroles.
Et plus de mots supplémentaires
quand reviendront les grands silences
ceux qui imposent de se taire,
et parlent mieux que l'éloquence.
17 janvier 2009