JAMAIS PLUS
— Bonjour à tous, nous sommes heureux de recevoir aujourd’hui l’écrivain Claudio Baumann, le lauréat pressenti pour le grand Prix de cette année 2016
— Bonjour à tous
— Tout d’abord merci Claudio de nous honorer de votre présence, sachant combien votre emploi du temps est chargé. Vous revenez tout droit de New-York, je crois ?
— Exactement, je suis arrivé ce matin à 7h30, d’où mes traits un peu fatigués
— Ah, mais ça ne se voit pas du tout… Le livre que nous vous présentez ce soir s’appelle « Jamais plus» Pourquoi ce titre ?
— Il fait suite aux deux premiers livres de ma saga commencée en 2010
— Pourriez-vous nous rappeler le titre des deux autres ?
— Bien sûr : le premier s’intitulait « Pourquoi pas ? » et le second « Encore, encore !»
— Serait-ce à dire que votre héros est désabusé et regrette ses choix ?
— Pas vraiment, mais s’il a choisi la voie du jamais plus, c’est par commodité, pour ne plus avoir à hésiter, à prendre des décisions qu’il serait amené à regretter par la suite.
— Vous avez voulu simplifier l’intrigue ?
— Oh que non. Mon héros, Romuald, hésite tout de même pendant 432 pages avant de prendre sa décision !
— Mais revenons au titre : Jamais plus . Jamais plus avec cette femme, Kelly je crois, l’héroïne principale, ou : plus jamais jamais avec aucune autre femme ?
— Là est le grand mystère et tout le suspense du livre, jusqu’au bout, le lecteur est tenu en haleine par ce dilemme !
— Bien sûr, nous n’allons pas dévoiler la fin ! Mais ce que j’ai beaucoup aimé dans votre livre, c’est la description fine et approfondie de vos deux personnages. On sent très bien l’évolution entre le « Encore encore » et le « Jamais plus » !
— Sans oublier le lien en filigrane du « Pourquoi pas » !
— Oui, c’est que le Jamais plus transcende et dépasse à tout moment le Pourquoi pas, qui décrivait, il me semble, les affres de l’hésitation entre l’amour et le devoir ! Si l’Amour a triomphé, c’est sans doute que vous y attachez un très grand prix ?
— L’Amour est le lien le plus fort qui unit les êtres entre eux. Cependant, de par son éducation permissive et très libre, Kelly n’avait pas réalisé au départ la prégnance de ce sentiment. Il a fallu que cet atroce accident survienne pour qu’elle se rende compte de son attachement à Romuald…
— Eh oui, cet accident a servi de révélateur, sans doute, mais que de chemin parcouru ensuite dans ce dernier ouvrage où vous démontrez, en des termes somptueux et une langue très épurée la précarité et la fragilité des sentiments qui peuvent désunir deux êtres.
— Oui, j’ai conçu en trois romans une espèce de décrescendo du désir qui va de l’hésitation à la rupture en passant par l’euphorie et la jouissance totale.
— Pour vous donner mon avis, je trouve que ce dernier tome de votre trilogie est le plus abouti, le plus communément universel, il nous touche tous, héros potentiels d’une telle aventure. Evidemment, je ne peux révéler la cause principale de cette rupture, mais on sent nettement l’influence de Flaubert dans Madame Bovary, et peut-être même y a-t-il aussi un peu de Hector Moucherot dans « C’était mieux avant », est-ce un hasard ?
— Pas du tout ! Hector Moucherot a beaucoup influencé mon enfance, c’est un auteur qui a vraiment compté pour moi
— Avez-vous l’intention d’écrire la suite de « Jamais plus » ?
— Je ne pense pas, les héros en sont arrivés à un point de non-retour qu’ils serait inutile de vouloir prolonger.
— Merci Claudio, nous rappelons le titre de votre ouvrage : Jamais plus aux Editions du Coq qui déchante. Que nous conseillons à tous nos lecteurs et téléspectateurs. Un merveilleux livre pour les vacances. Vous le trouverez, ainsi que les deux premiers, dans toutes les bonnes librairies. Au revoir à tous et à la semaine prochaine !
cloclo
(Pour Poudreurs)
Envoyé par : "claude Ammann" <claude.ammann@wanadoo.fr>