Dors mon amour de jeunesse
dans le grand lit de ma détresse
Douleur couchée au goût de cendre
adieu
Adieu les jours de notre enfance
où l’on s’aimait dans le silence
aveux cachés, c’est maintenant
trop tard
Aux fins de nos vies parallèles
au souvenir resté fidèle
aux rendez-vous jamais tenus
avant
Dors mon ami premier du nom
dors aux draps blancs de l’horizon
en te bordant de mon regard
je veux chasser le froid brouillard
et te bercer pour bien longtemps
aux nuits de nos doux sentiments
d’enfants…
Dors au berceau de ta jeunesse
dors au couffin de ma tendresse
et souviens-toi un peu de moi
quand le vent d’est ressoufflera
sur nos jeux et sur nos amours
rue de Choisy, dans mon faubourg
d'antan…
17 août 2012
(en hommage à Claude J. (le Daniel de mon livre, décédé récemment). J'ai appris son décès par hasard sur Internet
avant-hier et cela m'a beaucoup touchée. Il est vrai que les amours d'enfance vous marquent pour la vie.