Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Les jardins de Calude
20 mars 2011

LE PRÉSENT D'UN MONDE IMPARFAIT

Unicef

Rien n’est parfait ici, à peine sur la terre
le temps de vivre un peu, déjà on vous enterre
on voudrait être né dans un monde idyllique
sans pleurs et sans misère, sans faim ni pauvreté
un monde de partage, de joie, d’égalité,
mais la nature humaine est souvent implacable
plus que celui des autres elle œuvre pour son bien,
tel est l’instinct primaire qui nous vient de si loin
l’homme est un loup pour l’homme, et qu’on le veuille ou non
l’autre n’est pas un frère, juste un parent lointain
dans le meilleur des cas, je vous laisse juger
que ce qui n’est pas MOI m’est souvent étranger
parfois, dans un temps mort, nous vient quelque remords
on se fait des reproches, on se dit qu’on a tort
mais la bonne conscience prend vite le relais
si ce monde est pourri, c’est bien Dieu qui l’a fait

ni moi ni aucun autre ne pourrons le changer

le pauvre crèvera, le riche l’oubliera
le faible sur le fort toujours s’effacera
tel est donc ici-bas la loi vraie du talion
les petits sur les grands n’auront jamais raison
l’argent est devenu la vertu principale
plus que la mort d’un homme, il mène au tribunal
quatre à cinq ans pour viol mais on vous met perpète
pour quelques faux billets ou  monnaie contrefaite
j’ai ouï dire un jour qu’on appelait « justice »
ce théâtre où se noue et sur quelques indices
le destin du coupable comme de l’innocent
A quoi peut se jouer la décisions finale
sinon sur le talent d’un avocat génial ?
Si tu n’as pas d’argent, assure ta défense
et si tu es condamné, ne crie pas ta vengeance
c’est que tu le mérites, et dans quelques semaines,
si tu te conduis bien, on remettra ta peine.
Si tu es psychopathe ou  grand récidiviste
on  te libérera sans doute un peu plus vite.
Quand la haine s’installe, rien ne peut la chasser
elle balaie avec elle tous les bons sentiments
bien plus que la tendresse, bien plus que la passion
plus que le grand amour qui contient ses limites
(un jour on se rencontre, un autre l’on se quitte)
la haine, plus tenace, a toujours de beaux restes.
Je tiens l’indifférence, ce mal qui vaut la peste
pour la santé du monde, la pire épidémie
au temps où les nouvelles, comme les tsunamis
vont à grande vitesse, au siècle de la comm’
où chaque citoyen connaît tout sur les Hommes
où les images fusent par mille satellites
enjambent les frontières,  dans nos foyers s’invitent
nous donnant à penser, du moins à réagir
et à nous rendre utiles avant que  de mourir.

 

cloclo, 20 mars 2011

 

 

Publicité
Publicité
Commentaires
P
Oui, parfois, il faut dire les choses comme elles sont. Il suffit de regarder autour de soi pour voir comment les gens sont indifférents aux malheurs du monde. Ca ne m'empêche pas de garder mon optimisme et ma foi dans l'Homme, mais je pense avoir dit beaucoup de vérités, non ? Je marche un peu mieux,encore quelques progrès à faire, retrouver mon rythme et mon assurance, un mois ou deux, je pense et je galoperai comme avant. Bises et bonne soirée, je reviens d'un concert, ça fait du bien d'entendre de belles voix d'enfants... cloclo
Répondre
M
Voici un texte très réaliste et sans une petite note d'optimisme. Ce n'est pas souvent, Cloclo, que tu nous décris à ce point la noirceur de l'humain. <br /> Vas-tu mieux ? Ta révalidation évolue-t-elle bien ?<br /> Bises, Mony
Répondre
Les jardins de Calude
Publicité
Les jardins de Calude
Archives
Newsletter
Visiteurs
Depuis la création 202 507
Publicité